jeudi 10 septembre 2009

J'ai procédé à quelques modifications des chapitres 8 et 9.

mercredi 9 septembre 2009

la généalogie de Lorenzino...

Il se tient actuellement à Paris une exposition sur Filippo Lippi et son fils Filippino. En France, quand on pense à un peintre florentin de la Renaissance, l'on pense surtout à Sandro Botticelli, qui fut l'élève de Filippo.
C'est lors de mon premier séjour à Florence, il y a presque 40 ans de celà que j'ai découvert ce tableau au musée des Offices. Plus que le "Printemps", plus que la "Vénus" de Sandro Botticelli, l'aspect étéré de cette Madonne me touche...
Et elle m'intéresse d'autant plus que le prof (de géographie) qui nous l'avait fait découvrir nous avait raconté une histoire intéressante à son propos. Le modèle de cette sainte vierge serait une religieuse qui portait le joli nom de Lucrezia Buti. Elle avait 18 ans quand elle fut séduite par Fra Filippo Lippi, qui en avait alors 48. Filippo Lippi, orphelin, n'avait pas fait le choix d'une vie dans un ordre religieux (il prononça ses voeux à 15 ans), les Carmes de surcroît. Mais celà lui permettait de vivre des bénéfices ecclésiastiques attachés à ses charges. Il s'affranchit souvent des contraintes de sa vie monastique.
L'année suivant la rencontre entre Filippo et Lucrezia naquit Filippino, qui devint le peintre attaché à la cour des Medicis.
Avoir séduit une nonne (elle aussi était carmélite) faillit coûter la vie à Filippo. Cosimo de Medicis obtint sa grâce du Pape et les eux parents du jeune Filippino furent relevés de leurs voeux et se marièrent. Filippino Lippi eut une soeur, Alessandra.
Dans la famille des Médicis, il y a aussi des personnages intéressants : trois papes (Léon X, Clément VII et Léon XI), dont le second, né Jules de Médicis (1478-1534) était lui même un enfant illégitime, et deux cardinaux : Charles (1430-1492), chanoine à Florence et Hippolyte (1509-1535).
Jules, futur Clément VII, eut lui même un fils d'une paysanne romaine (ou d'une esclave slave) : Alexandre (1511-1537).
La confrontation entre la généalogie des Lippi et celle des Médicis pouvait être intéressante : pourquoi Filippino n'aurait-il pas eu lui même une fille oubliée, élevée au couvent, qui aurait rencontré un chanoine descendant de Laurent le Magnifique ?

Comment appeler le descendant commun de ces deux intéressantes familles ?
Il y a un héros "romantique", Lorenzaccio, symbole du révolté pour Alfred de Musset et qu'a incarné Gérard Philipe, autre personnage charismatique, au festival d'Avignon, un autre Médicis, qui tua son cousin Alexandre en 1537. Lorenzaccio était au programme de la classe de 1ère et les "petits classqiues Larousses" l'ont répété à plusieurs générations de lycéens : le diminutif "accio", est méprisant.
Mon héros s'appellerait donc Lorenzino.