lundi 14 juillet 2008

la pavillon Renaissance d'Anne de Beaujeu



On peut imaginer que la florentine (par son père, car elle était de la Tour d'Auvergne par sa mère)Catherine de Médicis ait été séduite par ce ravissant petit pavillon Renaissance. D'autre part, le château s'ouvrait, du côté des fossés de la ville, sur un jardin très agréable si l'on, en croît la description qu'en fit Nicolas de Nicolay en 1566, justement, date à laquelle la cour séjourne longuement à Moulins. Catherine de Médicis porte officiellement le titre de duchesse de Bourbonnais depuis 1564 .
"Du costé d'orient sont les grands jardins, beaux et spacieux, bien entretenus et cultivés. Lesquels sont largement peuplés d'ornagers, citronniers, myrtes, lauriers, pins, de chesnes communs et verts et toutes autres espèces d'arbres portant diversité d'excellents fruits. Et ne sont les parterres moins fournis, selon les saisons, de toutes sortes de melons, concombres, courges, citrouilles, cardes, artichauts, pommes d'amour et herbes potagères et diverses fleurs, outre le plaisir des grandes allées, du beau et industrieux labyrinthe, du grand pavillon et le petit fort des connils verts (N.B. : lapins). Et sont lesdits jardins séparés du chasteau par deux larges et profonds fossés pleins d'eau, entre lesquels sont les longues lices à courir la bague et à piquer chevaux. A l'un des bouts d'icelles lices est la maison et jardin de l'oisellerie". Plus haut, en forme de terrasse, il y a un autre jardin, au dedans duquel passe le tuyau de la grande fontaine qui descoule quand on veut dans un vaisseau de pierre tout rond, en façon de puits, et de là remplit deux grandes et profondes cuves de pierre de taille bien cimentées [de forme longue et carrée], que l'auteur du présent livre a fait faire à ses despens, arrose tout ledit jardin.

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